samedi 5 décembre 2009

Fiscalité : quand le mauvais élève UMP veut donner des leçons... de bonne gestion (1) !

Plusieurs semaines que l'UMP tente, via son énième "livre noir" des régions, de faire croire aux Français que les régions dirigées par les socialistes les assomment fiscalement. Cette assertion, servie avec toujours la démagogie coutumière des Lefebvre et consorts, ne souffre pourtant pas l'analyse...

Retrouvez-nous sur les marchés du 7ème ce week-end pour en discuter !

Sept ans et demi que l’UMP détient les pleins pouvoirs, 7 ans et demi que ni la dette, ni le déficit de l’Etat ne diminuent ! Et la crise qui justifierait le tout n’y est pour pas grand chose !
Dans ces conditions, la « leçon de bonne gestion» que l’UMP tente de donner aux collectivités territoriales est intolérable.
Quelques chiffres simples, issus du projet de budget de la France pour 2010 et consultables par toutes et tous :
L’UMP se pare dans les habits du bon gestionnaire, alors qu’elle cumule les “records absolus” : Le déficit public atteindra 8,5% du PIB (après 8,2% en 2009 et 3,4% en 2008).

Qui est responsable ?
- Sur 100 € de déficit, 93 € sont imputables à l’Etat et à la Sécurité sociale contre seulement 7 € pour les collectivités territoriales.

Qui peut donner des leçons à qui ?
- La dette de l’Etat devrait atteindre, selon les prévisions optimistes, 84% du PIB (après 77,1% en 2009 contre 66,5% prévus…).
- De son côté, la dette des collectivités territoriales représentera 7% du PIB en 2009, soit une baisse de 0,6 point par rapport à son niveau d’il y a dix ans.
- Depuis 2007, 18 taxes nouvelles ont été créées, tandis que des cadeaux fiscaux sont instaurés : 3 Md€ de pertes issues de la baisse de la TVA dans la restauration pour de basses manœuvres électoralistes, sans conséquences ni sur l’emploi ni sur les additions ; sans parler du « bouclier fiscal » et des heures supplémentaires (4 Md€ au total) dont même les économistes les plus fidèles au pouvoir dénoncent l’inefficacité et l’injustice !

Qui est «M. Taxes» ?
- Sur 100 € d’impôts, le gouvernement en prélève 78 € et les régions seulement 2 €.
- L’augmentation des impôts régionaux a été de seulement 3 € par an par habitant depuis 2004.

Le procès du gouvernement sert de prétexte pour asphyxier financièrement les collectivités territoriales. Aujourd’hui, nombre d’entre elles (de droite comme de gauche) font face à des dépenses obligatoires liées à des compétences transférées (formation professionnelle, prestations sociales etc.) par l’Etat qui augmentent très rapidement pendant que les recettes (dotations et impôts) ne peuvent suivre ce rythme.

Les projets en cours ne font qu’aggraver cette situation. Avec la réforme de la taxe professionnelle, les collectivités devront soit revoir drastiquement leurs interventions (petite enfance, politiques de solidarité, etc.) à la baisse, soit faire payer aux ménages ce cadeau fait aux entreprises par une augmentation de la taxe d’habitation et de la taxe foncière.
Les collectivités territoriales réalisent aujourd’hui 75% de l’investissement public, bien souvent pour pallier les carences de l’Etat (financement des lignes ferroviaires par exemple) sur ses propres compétences. Avec ces réformes, c’est le service public local qui est menacé …
leBloggers

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