jeudi 7 mai 2009

Le mépris

Depuis plusieurs semaines, nous avons commencé, ainsi que nos camarades dans leurs arrondissements, à faire campagne sur les marchés du 7ème (Saxe-Breteuil, rue Cler). Hormis une présence furtive de la Maire de l'arrondissement (diffusant du matériel électoral... municipal!), pas un seul militant de l'UMP à l'horizon. On est moins surpris lorsque l'on écoute les déclarations quotidiennes des hiérarques de ce parti ou lorsqu'on se dirige vers leur site de "campagne", pour constater, par exemple, que le tractage ne débutera que le 10 mai, soit moins d'un mois avant le scrutin!

Ces comportements méprisants à l'égard de ce scrutin et, in fine, des citoyens étant appelés à s'exprimer, se multiplient depuis plusieurs semaines.

- Michel Barnier et Rachida Dati, tous deux Ministres, avaient déclaré dans un premier temps qu'ils quitteraient le gouvernement le plus rapidement possible, afin de pouvoir faire pleinement campagne. On savait déjà que l'engagement de Dati (un de plus), trop soucieuse de conserver coûte que coûte son maroquin ministériel le plus longtemps possible, ne serait pas respecté. Mais même Barnier vient d'avouer qu'il ne quitterait le Ministère de l'Agriculture... qu'après l'élection!
Aujourd'hui, nous avons aujourd'hui soit un Ministre de l'Agriculture fictif ou plutôt une tête de liste évanescente.

- Dans son discours de Nîmes, Sarkozy s'est une fois de plus exprimé dans le cadre d'une "réunion républicaine", autrement dit un meeting UMP. Celui qui n'a jamais cessé ni d'être Ministre de l'Intérieur ni Président de l'UMP prouve une fois de plus qu'il n'a pas rang de chef d'Etat mais de chef de clan. Comment pourrait-il d'ailleurs en être autrement quand la moindre décision, y compris sur la couleur des tracts qui seront utilisés par Barnier, sont choisis directement par le locataire de l'Elysée? Sarkozy est d'ailleurs tellement peu en mesure de prendre du recul qu'il veut faire du scrutin européen un référendum sur sa gestion passée de l'Europe (en l'occurrence la présidence française au deuxième semestre 2008), quand on lui demande de parler de son avenir.

- Fillon ose dénoncer le « vide sidéral » des propositions du PS, quand les têtes de liste et un brouillon de programme viennent à peine d’être connus aujourd’hui. Au contraire, le PS s’appuie pour la première fois de l’histoire de ces élections sur un programme établi avec ses partis frères au sein du Parti Socialiste Européen, ce que l’UMP n’a absolument pas mis en œuvre. Xavier Bertrand, toute honte bue, a même été capable de déclarer aujourd’hui « Nous avons choisi nos têtes de liste le 7 mai, nous sommes donc un mois en avance ». Cette déclaration scandaleuse illustre parfaitement l’état d’esprit des édiles de droite sur cette élection.

A un mois jour pour jour de ce scrutin à un seul tour, il va de soi que la droite refuse de débattre des enjeux de fond, qui la met bien à l’aise. On découvrirait par ailleurs que l’UMP vote au niveau communautaire, en tant que membre moteur du PPE, un de ses membres en est le Président, Joseph Daul, des textes contraires à l’esprit de ses rodomontades nationales. Du coup, comme la Maire d’arrondissement, on finit par « rire » de l’UE, alors que 80% de notre droit correspond à une transposition souvent très fidèle des directives communautaires.

Mobilisons-nous et changeons l’Europe, maintenant, avec la liste socialiste en Ile de France. En rappelant que celle-ci est composée de personnes s’appliquant la règle du mandat unique et déjà reconnues, à Bruxelles, pour la qualité de travail et leur assiduité.

leBloggers

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