mardi 2 juin 2009

L'Europe sociale, une nécessité, que seule une majorité socialiste permettra de réaliser!

Les agissements de la Commission Barroso l'ont démontré jusqu'à l'absurde, l'affirmation de l'Europe comme modèle de civilisation fondé sur un équilibre entre l'économique et le social était un objectif plus que lointain, voire combattu. Seule une majorité pleinement socialiste permettra de faire évoluer les choses.

1.Le Social, pas le temps...

Le PPE clame tout haut dans son manifeste, dans sa déclaration 7 ("Pour nous, le projet européen a toujours eu une dimension sociale"), l’inverse de ce qu’il a toujours fait depuis 5 ans.

Bel exemple, par Sarkozy lui-même. Durant la session plénière de juillet 2008, le président du Parti socialiste européen PN Rasmussen et le chef de file des socialistes au Parlement européen, Martin Schulz ont tous les deux interpellé le Président français N. Sarkozy. Ils lui ont demandé d’utiliser sa présidence du Conseil européen pour éteindre "la bombe à retardement" des injustices sociales, qui sont le fruit d’une répartition inégale des profits et d’une distribution tout aussi injuste des richesses. Qu’à répondu notre cher président français, Sarkozy : "ce n’est pas notre priorité première" (PE session plénière 10 juillet 2008).

Le PPE fait-il mieux ? non. Le Président conservateur de la Commission J.M. Barroso a clairement révélé les priorités sociales de la droite quand il a déclaré devant le Parlement européen qu’il se concentrerait sur l’économie plutôt que sur l’agenda social ou l’environnement durant son mandat : "permettez-moi de vous dire, c’est comme si j’avais trois enfants - l’économie, notre agenda social, et l’environnement. Comme tout père moderne - si un de mes enfants est malade, je suis prêt à tout laisser tomber pour me consacrer à son rétablissement. C’est une attitude normale et responsable. Mais cela ne veut pas dire que j’en aime moins les autres !"


2. Le droit sociaux ? Passéiste....

En parler, c’est bien, l’appliquer, c’est mieux. Certes, dans sa déclaration 8, le PPE-UMP proclame : "en conservant les avantages du Traité de Lisbonne et de la Charte des droits fondamentaux, nous renforçons l’importance des droits des travailleurs et du rôle joué par tous les différents syndicats agissant à travers l’Europe ...."

Au contraire, nous nous souvenons de "la directive services" ou "directive Bolkestein" : le PPE soutenait l’ouverture du marché des services pour les entreprises appliquant uniquement la législation et les conventions collectives sur les salaires du pays d’origine. C’est l’application du fameux principe du pays d’origine. Ce qui aurait eu pour conséquence directe de provoquer l’installation de ces compagnies dans les Etats pratiquant les plus bas salaires et les standards sociaux les moins élevés créant ainsi un "dumping social".

Les socialistes européens, avec l’appui d’autres organisations, des syndicats et représentants de la société civile, se sont opposés avec succès à cette tentative en n’obtenant une majorité en faveur de l’application de la législation du pays où l’entreprise opère.


3. Le temps de travail, illimitée ?

Encore, les droits des travailleurs, au nom de la "modernité", sont faits, pour le PPE comme pour l’UMP, à être "dépassés" : C’est à l’occasion d’un rapport rédigé par un eurodéputé polonais du PPE Jacek Protasiewicz, que le débat sur le temps de travail a été attaqué. Le 10 juillet 2006, ce dernier voulait, devant le Parlement européen, "une plus grande flexibilité" sur les marchés de l’emploi. Il a proposé : "des clauses donnant une évaluation positive de l’influence des formes de travail atypiques sur la création d’emplois dans l’UE". Cet eurodéputé s’est ainsi fait le chantre du développement d’emplois précaires, sous-rémunérés pour lesquels les travailleurs n’ont que des droits limités !


4. de nouveaux droits pour les travailleurs, inutile ! .

Ne serait-ce que tout récemment, le PPE s’opposait au PSE dans ses efforts visant à renforcer les droits des travailleurs et des syndicats dans l’Union européenne. Ainsi, plusieurs arrêts récents de la Cour européenne de justice (affaires Viking, Laval, Rüffert, Luxembourg) remettent en cause les conventions collectives et les droits des travailleurs. Le parti socialiste européen a réclamé une révision de la législation européenne afin de garantir un salaire égal à travail égal et le respect des accords issus des conventions collectives par secteur. Un rapport du Parlement européen rédigé par le socialiste Jan Andersson et soutenu fortement par tous les syndicats reprend cette proposition mais la Commission Barroso, à majorité de droite, a refusé d’y répondre en proposant une nouvelle directive sur les travailleurs détachés.

5. La santé, seulement un "impératif économique" ? .

Le PPE a, en effet, estimé que les soins de santé devraient être libéralisés dans l’UE. L’ALDE (MODEM), également, dans son texte de proposition pour cette mandature à venir. Pour le PPE, la visée est bien un renforcement de la privatisation de ce service public fondamental. En vérité, le PPE souhaite une législation européenne sur les soins de santé transfrontaliers qui bénéficierait uniquement aux individus les plus fortunés pouvant se permettre de voyager pour se faire soigner plutôt qu’aux patients ordinaires contrairement à ce qu’il affirme. Le PSE a cherché à améliorer ce projet de loi européenne. Tous les patients doivent pouvoir se faire soigner dans un autre Etat membre avec l’accord de leur caisse d’assurance maladie et si le traitement n’est pas disponible dans leur pays d’origine. Dans leur Manifesto, les socialistes européens se prononcent en faveur d’un cadre européen qui engage les Etats-membres à garantir la qualité, l’accessibilité et l’universalité des services publics de santé, ce à quoi s’oppose le PPE.

Source : blog 27 roses

L'Europe et le social se marrient bien... la preuve en image, grâce à nos excellents camarades de Sciences Po :



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