dimanche 6 septembre 2009

Après les supermarchés, les usines Potemkine!

Evidemment, aucun journaliste français (corrigez la mention inutile) ne l'a remarqué. Une fois de plus, il faut compter sur nos amis d'outre-Liévain, en l'occurence la RTBF, pour évoquer les faits.



Nicolas Sarkozy, afin de tenter de faire croire à l'existence d'une politique industrielle française, se rend dans l'Orne, afin d'y visiter une usine de l'un des grands groupes français de sous-traitance automobile, en l'occurence Faurecia. Passons sur le symbole, alors que cette filière est parmi les plus sinistrées suite à la crise économique.

Pour éviter toute légitime interpellation par un salarié, qui démontrerait sans doute, une fois de plus, le peu de self-control du "chef de l'Etat", tout a été savamment organisé. Sarkozy doit prononcer un discours, devant des salariés qui (ce serait tellement bien) opineraient du chef. Même en location, les services de l'Elysée n'en ont visiblement pas trouvé. Ils ont alors préféré recruter un certain nombre de figurants, qui ne sont même pas des salariés de l'usine en question, en fonction de leur taille (sic), afin qu'"aucune tête ne dépasse", sous-entendu par rapport à Sarkozy.

Il n'est pas question ici de débattre du minimum de sécurité tout à fait légitime auquel peut prétendre un Président de la République. Il s'agit de dénoncer ces mascarades communicationnelles de plus en plsu répétées, que le pouvoir n'hésite pas à multiplier sans vergogne (après la pathétique affaire Chatel). Ils hésitent d'autant moins qu'aucun journaliste français ne semble regarder ses confrères belges. Plus de 24 heures après la première diffusion, quelques sites d'information seulement reprennent l'info.

Rappelons simplement que, pendant 3 jours, plusieurs JT de 20h n'ont pas hésité à ergoter sur le fait de savoir si "Ambassadrice" ou "représentante mondiale" voulait dire la même chose...

Comme l'a d'ailleurs indiqué Martine Aubry dans son discours de clôture de la Rochelle, il va de soi que la question du "quatrième pouvoir" et des empires médiatico-industriels qui se sont constitués en France, sous le règne de Sarkozy, demeure plus que jamais posée.

J.
leBloggers

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